Habits

Mon père vers 1950
Mon père vers 1950

 

 

 

 

 

" La manière de se vêtir depuis une soixantaine d’années est caractérisée par quelques constantes (ainsi, les costumes que portait mon père quand j’étais enfant étaient peu différents de ceux que j’ai revêtu durant une quarantaine d’années de vie professionnelle) et par des fluctuations sensibles concernant notamment le rôle des vêtements en tant qu’indicateurs du statut social ou professionnel, de la situation personnelle (les marques du deuil par exemple) ou des convictions religieuses.

 

 

 

Ces évolutions ne se sont opérées ni en un jour, ni même en une année. Néanmoins, fidèle à mon choix éditorial, j’ai choisi trois années pour en rendre compte :

• 1955, année qui marque l’émergence du prêt-à-porter et par conséquent celle d’une industrialisation de la confection dans un secteur demeuré jusqu’alors très artisanal. Mes souvenirs d’enfant témoignent, dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, d’une société peu différente de celle du 19ème siècle ;

• 1969, point médian d’une dizaine d'années durant lesquelles sont  remis en cause coutumes et a priori vestimentaires, notamment l’abandon progressif de la soutane dans les lieux publics par la plupart des prêtres;

• 1994, qui est caractérisée par le retour de vêtements révélant les convictions religieuses de ceux qui les arborent, y compris de la part d’adeptes non professionnels d'une religion. "

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Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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