Carré blanc

1975 Dernier carré

Affiche sur le rectangle blanc en mai 1968

Les événements de mai 1968 marquent le début d'un long dépérissement du carré (rectangle) blanc. Jusqu'en mai, le carré blanc est apposé 24 fois, 12 fois seulement le reste de cette année.

Cependant, le stigmate abscons poursuit sa carrière à éclipses. Ainsi, le voit-on resurgir le 16 février 1972 à l'occasion de l'interprétation par Juliette Gréco d'un texte de Jacques Brel «Vieille». Robe noire et longue; nulle image indécente. Sans doute la présence du mot «fesses» a-t'elle incommodé le «comité de censure». Le souvenir du dos diabolique de mademoiselle Paquin?

Guy Bedos

"Même punition pour Guy Bedos le 19 avril 1975, lequel ne sombre pas dans l'exhibitionnisme mais tourne en dérision les lecteurs addictes à la «presse masculine». Une initiative qui aurait pu être considérée comme bienvenue, quasiment éducative, à destination des adolescents mais le titre «toutes des salopes» répété à l'envi lui vaut la présence d'un rectangle blanc d'une dimension étrangement hypertrophiée."

"Peut-être un phénomène de fin de phylum car le site de l'INA ne donne plus trace de rectangle blanc après. Le 29 octobre 1980, à l'occasion de la publication d'un rapport consacré à la violence à la télévision, il n'est plus question que de responsabiliser les directeurs de chaînes et d'informer les téléspectateurs. L'immaculé parallélépipède a vécu."

"Je n'ai pu déterminer à quelle date exacte sa disparition était survenue ni si celle-ci résultait d'une décision ou résultait de l'usure du procédé. On peut cependant émettre l'hypothèse que celui-ci est emporté par l'action réformatrice du Président Giscard d'Estaing en matière de mœurs (abaissement de la majorité à 18 ans, lois sur le divorce et l'avortement …)."

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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