Cheval

1956 Hippomobiles Dimpre

Pavillon de surveillance du marché aux chevaux (devenu alors commissariat) rue Geoffroy Saint-Hilaire
Pavillon de surveillance du marché aux chevaux (devenu alors commissariat) rue Geoffroy Saint-Hilaire

 

" Le boulevard Saint-Marcel à Paris où nous demeurons a été jusqu'au début du siècle le siège du marché aux chevaux, marché qui s'étendait aux attelages et aux ustensiles. Il subsiste des traces de ce passé: le pavillon de surveillance du marché rue Geoffroy Saint-Hilaire alors utilisé comme commissariat de quartier, quelques enseignes, la rue de l'essai, rue en pente vers la rue Poliveau qui servait de «piste d'essai» aux attelages proposés à la vente.

 

Alors cependant, la trace la plus visible de ce passé est celle du constructeur de voitures à chevaux à quelques immeubles du nôtre, au 36 du boulevard, entre les deux rues que je viens de mentionner. Ce trottoir que je sillonne en patinette est large et m'autorise des performances car il n'est occupé à hauteur des hippomobiles Dimpre que par des attelages de cette entreprise (plus rarement les chevaux qui les tractent).

 

Aujourd'hui, le 36 constitue l'adresse de la clinique du sport. Dans les années cinquante, il y avait déjà une clinique mais elle n'avait pas de vocation sportive et les deux étroits bâtiments d'un étage séparé par une porte cochère laissaient un espace suffisant à l'entreprise Dimpre, côté rue de l'essai.

 

Je n'ai pas retrouvé de trace visuelle manifeste de ces installations. A l'aide de cartes postales anciennes et d'une vue du ciel de la clinique actuelle, on peut cependant avoir une idée du lieu et de la surface assez importante que devaient occuper les ateliers.

 

 

Par contre, j'ai identifié plusieurs attelages à la vente dont les propriétaires revendiquaient l'origine Dimpre (parfois orthographié Dimpré, ce qui laisse planer un doute sur le contrôle de l'origine comme c'est le cas pour le vin du Luberon quand est stipulé Lubéron sur l'étiquette).

 

Hippomobiles Dimpre trouvées sur des sites internet :

Cheval attelé à un attelage en fer et doté de pneumatiques

 

Il s'agit d'attelages de dimensions modestes alors que de plus imposants stationnaient parfois, vraisemblablement destinés au tournage de films d'époque. Par contre, je n'ai aucun souvenir d'attelages «utilitaires». Selon Gérard Boutet, dans le cas de ces derniers, le fer remplace alors le bois et les roues s'équipent de pneumatiques.

 

Cheval tractant une charrette remplie de cageots

 

Il subsistait pourtant au moins un attelage utilitaire à Paris en cette année 1956, date d'une photo prise sur un quai de la Seine ou l'on voit un transport de cageots avec en arrière-plan une Simca Versailles (dont la production débute en 1956).

 

Les chevaux de la garde républicaine stationnaient certes non loin de notre domicile entre la place Monge et la rue Mouffetard. Mais, ne les ayant jamais vus en action, je ne garde d'eux que la trace auditive de leurs sabots martelant le sol que l'on entendait (que l'on doit toujours entendre) en longeant la caserne rue Ortolan.

 

Fiacre au bois de Boulogne

 

Il y avait aussi quelques fiacres pour les touristes avenue de Marigny à l'angle formé avec l'avenue des Champs Elysées mais ils ne faisaient qu'anticiper la transformation qui ferait plus tard évoluer les chevaux de compagnons de labeur en compagnons de loisirs.

 

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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