Colonies de vacances

1967 Les colons bleus de Reillanne

Le stage de moniteur : il dure alors une semaine en tout et pour tout.

 

"... l’essentiel de l’enseignement est destiné à nous permettre d’ « occuper » intelligemment les enfants qui nous seront confiés, occupations allant de la constitution d’un herbier à la pratique de la balle aux prisonniers.

Sans doute parce que la discipline ne constitue guère un problème dans les années soixante , la psychologie de l’enfant n’est pas au programme. Moins justifiable, rien ne nous est dit des « gestes qui sauvent »."

 

La colonie à Reillanne : elle dure deux mois (avec les mêmes enfants)

La colonie de vacances "Le mas des prés" à Reillanne en 1967
La colonie de vacances "Le mas des prés" à Reillanne en 1967

Départ de Paris gare de Lyon le 10 juillet à 7 heures du soir

...

"Au petit matin, des autocars nous attendent sur le quai de la gare d'Avignon pour nous convoyer jusqu’à notre lieu de villégiature à quatre-vingt kilomètres de là, à Reillanne dans le massif du Luberon.

J’écris le mot « Luberon » et aussitôt je me dis que je dois préciser que le Luberon dont il s’agit n’a que quelques points communs avec celui que les touristes visitent aujourd’hui où que les journaux « people » , ornés des tronches de célébrités en vacances, en montrent."

...

"Le Luberon dans lequel nous pénétrons le 11 Juillet 1967 est une contrée essentiellement rurale, un pays en voie de désertification, une terre d’émigration (de 1300 habitants au début du siècle, la population de Reillanne est tombée à 600. En 2009, elle était remontée à 1500")

 

Vue aérienne de Reillanne en noir et blanc dans les années 60
Reillanne, commune rurale d'un Luberon pas encore à la mode

"Notre lieu de villégiature est un couvent que la Préfecture de la Seine a acquis et aménagé en colonies de vacances pour les enfants de ses collaborateurs. 

Situé non loin de la nationale, le Mas des Près est tenu – à longueur d’année - par un couple de quinquagénaires salariés de la Préfecture de la Seine. La directrice et le personnel d’intendance partagent ce statut tandis que les monitrices et moniteurs sont issus d’horizons divers et ne font que « la saison », étudiants pour la plupart.

Notre première journée est consacrée à la constitution des équipes (8 à 9 colons par moniteur) et à l’ouverture des valises. Chaque équipe occupe une grande chambre, le moniteur n’étant isolé que par un simple rideau coulissant. Les moniteurs ont des équipes de garçons, les monitrices des équipes de filles, tous enfants de sept à douze ans.

Aux repas qui se tiennent dans la chapelle affectée à cet effet, monitrices et moniteurs deviennent chefs de table et doivent veiller à ce que la nourriture soit équitablement répartie ... et intégralement consommée....

Cette première journée est marquée par un événement propre à me rappeler l'armée dont je viens de m'extraire : la distribution des uniformes, des uniformes bleus mais d'un bleu moyen plus propice à rappeler le costume des marins que celui des aviateurs. Pour les enfants, le port de l'uniforme est obligatoire, pour les moniteurs et monitrices, cela a du être le cas par le passé car il y a aussi un bel assortiment à leurs tailles."

La colonie du Mas des Près en 1967
La colonie du Mas des Près en 1967

Reillanne (clichés de 1985, 2006 et 2010) :

Autres pages de ce site évoquant la colonie de vacances de Reillanne :

 

 

A propos de la mort d'un coureur cycliste sur le mont Ventoux en juillet 1967, cliquez ici


A propos de l'eau, cliquez ici


Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

Pour faire un commentaire, une suggestion, une critique, cliquez sur ce lien