Colporteurs

1954 A lire et à réver

Le colporteur en mercerie, colifichets et almanachs dans le Perche (au Boulay - commune de Dorceau)

Un fourgon Citroën C4 des années 30 toujours en service dans les années 50
A la couleur près, une camionnette fort semblable à celle de "mon" colporteur (une Citroën C4 ... des années 30)

 

 

"...la cour de la ferme familiale du Boulay dans l'Orne a perdu sa kyrielle de poules, coqs et canards pour s'orner d'une pelouse anglaise ornée de fleurettes.

A la voir aujourd'hui, on a du mal à imaginer la survenance bruyante de la vieille camionnette noirâtre du colporteur, faisant se lever un nuage de poussière et semant la panique dans la basse-cour."

Dans la cour de ferme du Boulay au milieu de la basse-cour (à Dorceau dans l'Orne)
La cour de la ferme du Boulay
En 2010, Vermot perpétue la tradition ...
En 2010, Vermot perpétue la tradition ...

"... il restait une trace écrite du passage du colporteur : l'almanach, un livre de la taille du bottin comportant bon nombre d'illustrations pratiques et humoristiques. Ce devait être le seul livre de toute la maisonnée. Le fait que cela coïncide avec ma période d'apprentissage de la lecture explique que je m'en souvienne assez clairement. Comme tout almanach, il constituait avant tout un calendrier dont les saints accompagnaient les jours.

Le premier mai était particulièrement fourni puisque, outre la fête du travail, un jour chômé ou l'on avait précisément tout son temps pour compulser l'almanach, il marquait aussi ma fête ainsi que celle de tous les Jean, prénom alors fort répandu.

Aux saints étaient souvent associées des prévisions - des prédictions pour être plus exact - d'ordre météorologique du type « s'il pleut à la Saint Glinglin, il fera meilleur le lendemain »."

Photo Axsane
Photo Axsane

 

 

 

Le marchand de peaux de lapins à Rémalard (Orne)

Photo Axsane
Photo Axsane

 

" ...Un autre colporteur arpentait la campagne alentour, un colporteur qui n'était pas vendeur mais acheteur.

Là, il doit manquer un mot dans la langue française puisqu'on ne dénommait ce « colporteur acheteur » que comme le marchand de peaux de lapins.

 

Sans doute n'achetait-il pas les peaux de lapins pour en faire collection ou pour confectionner des vêtements chauds à sa famille. Néanmoins, on ne le voyait jamais que comme acheteur.
Il faut dire que les lapins faisaient partie de l'alimentation des ruraux, qu'il n'était guère de maison qui ne s'accompagne de clapiers pour accueillir leurs hôtes en garde à vue jusqu'à l'application de la peine capitale."

 

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Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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