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"Les textes qui accompagnent ces labels peuvent toutefois être dotés de réelles vertus hilarantes. Au très sérieux salon « Terre naturelle » qui se tient en octobre au parc des expositions d'Orléans, nous pouvons ainsi admirer - entre autres - un « radiateur bio-actif », qui constitue un « générateur de bien-être » (ne serait-ce pas la vocation de tout calorifère ?). Une toute bête cocotte-minute est, par la magie du verbe écologique, érigée au rang de « vitaliseur ». Nos pieds font l'objet de toutes les attentions : les tapis « ré-harmonisants » doivent leur appellation - contrôlée ? - à leur pouvoir de « ré-harmoniser le potentiel énergétique » et, au cas où notre potentiel énergétique n'aurait pas atteint la dose adéquate de ré-harmonisation au contact de ces carpettes fabuleuses, on pourra toujours recouvrir nos arpions de « patchs détoxinants », lesquels « drainent les toxines et les aspirent comme une éponge »."

Au vu de ce qui n'est qu'un petit échantillon des innovations écologiques du salon « Terre naturelle », on ne sera pas surpris que les guérisseurs de tout poil trouvent en l'écologie une nouvelle et prolifique source d'inspiration .

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En 2002, Jacques Chirac, Président de la République, déclarait : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».

En décembre de cette année 2009 s'ouvre le sommet de Copenhague ou, pour la première fois, les responsables de tous les pays se rencontrent pour décider des mesures à prendre pour endiguer le réchauffement climatique.

Il y a donc un évident progrès puisque personne ne regarde plus ailleurs : désormais, on débat pour déterminer qui paiera la note d'eau pour éteindre l'incendie de cette maison qui a tout d'un immeuble hausmannien accueillant selon les étages des locataires plus ou moins bien lotis.

Ceux qui viennent de rejoindre l'immeuble - et lorgnent sur les étages plus huppés qu'ils espèrent occuper bientôt - considèrent que le feu a pris chez les autres, les locataires de longue date, qu'il couvait chez eux depuis longtemps, qu'ils avaient imprudemment accumulé des matières inflammables : ces nouveaux arrivants assurent qu'ils ne commettront pas les mêmes imprudences tout en affirmant que ce n'est pas à eux de payer la note d'eau (salée, la note).

Les accusés nantis, qui sont attachés à leurs vieux meubles et à leurs souvenirs, sont bien prêts à payer une partie de la note mais ne voudraient pas que cela conduise à mettre en cause leur style de vie en amputant trop leur budget, en réduisant leur consommation.

Pendant ce temps, les plus pauvres, ceux des mansardes, qui ont déjà du mal à survivre, dont les voix affaiblies sont à peine écoutées et qui ne peuvent que constater le carnage, observent la progression de l'incendie en craignant de tout perdre."

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"Les protagonistes de Copenhague, enthousiasmés par cette grande réunion entre voisins du quartier-Monde, ont décidé de se revoir régulièrement et de se garder en réserve plein de beaux sujets de débats pour les prochaines fois."