Justice

1997 Traces et bavures

Représentation de l'ADN

 

"En 1987, la technique d’identification par les empreintes génétiques (ADN) est commercialisée et dès cette même année un boulanger de Leicester est confondu grâce à ce moyen. Dans les années qui suivent, la pratique des tests ADN gagne le monde, permettant d’identifier des coupables et de disculper des innocents."

"En France, c’est seulement dix ans plus tard que l’on commence timidement à tirer parti de ce formidable auxiliaire de justice. Je ne saurais dire si cette piètre réactivité doit être imputée à la modicité des moyens accordés à la justice dans notre pays, notamment par rapport à l’Angleterre , ou bien à la pression d’associations effrayées sans discernement par les risques de fichage, tôt dénoncés comme des risques de flicage (flicage ne pouvant évidemment n’avoir qu’un sens péjoratif).

 

De 1994 à 1997, Guy Georges, qualifié par la presse de « tueur de l’est parisien » et opérant par conséquent dans un périmètre bien délimité, commet de nombreux viols suivis de crimes.

Il est finalement mis hors d’état de nuire grâce à une initiative du juge Gilbert Thiel lequel, contre la loi alors en vigueur, fait constituer un embryon de fichier d’empreintes génétiques qui sera à l’origine de l’arrestation de cet homme."

Enquête sur un tueur en série, Canal crime, 20 1 2020  31 minutes

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"On estime généralement que, si un tel fichier avait été disponible en 1995, deux jeunes femmes auraient échappé aux griffes du tueur.

Un fichier national est officiellement constitué en 1998 mais il ne couvre encore que les délinquants sexuels (le cas de Guy Georges) et c’est seulement en 2001 qu’il sera étendu aux auteurs et suspects de crimes et délits .

Quatorze ans pour parvenir à rendre opérationnel un moyen d’usage simple améliorant sans doute infiniment plus qu’aucune réforme institutionnelle l’efficacité de la justice : des traces susceptibles de nous épargner bien des bavures … "

 

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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