Métro

1956 Micheline est revenue

Rame Sprague bondée en arrêt à quai
Déjà en 1947, un employé du métro faisant office de pousseur

.... "En dehors de ces parties aériennes qui offraient des vues d’avions en phase d’atterrissage sur les boulevards, le métro présentait pour moi beaucoup moins d’intérêt que l’autobus. Les affiches publicitaires pouvaient parfois égayer un peu la monotonie du décor des stations (ainsi de cette publicité pour un soda « Pour toi cher ange, Pschitt orange, pour moi garçon, Pschitt citron ») et même des tunnels (ainsi de cette publicité pour un apéritif qui déclinait des inscriptions peintes « Dubo, Dubon, Dubonnet »), mais le confinement des lieux ne parvenait pas à concurrencer les folles équipées de l’autobus 67.

 

De plus, les odeurs confinées du métro constituaient un handicap comparées aux bouffées d’air généreusement distribuées sur la plateforme du 67 (comme de la plupart des autobus d’alors). Et ce n’est pas la tentative de transformer le dernier wagon de chaque rame en distributeur de « désinfectant parfumé » aux odeurs d’œillet ou d’essences de pin qui pourrait un peu plus tard y porter remède."

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Le métro sur pneus en 1956
Le métro sur pneus en 1956

 

... "la véritable nouveauté allait venir en cette année 1956 de la mise sur pneus de la rame Chatelet- Mairie des Lilas. La nouveauté s’accompagnait pour la première fois d’une rame à carrosserie différente abandonnant le vert et le rouge pour des nuances crème et bleu pâles.

 

Les avis étaient très partagés quant à la pertinence de cette nouvelle forme de liaison au sol. Les nouveaux trains de roulement semblaient bien compliqués avec leurs couples de roues dédiées à la traction et, perpendiculairement d’autres couples de roues, à quelques centimètres du sol servant au guidage de la rame sur des rails additionnels en fer."

 

Ce métro évoque irrésistblement la Micheline, rame sur pneus utilisée à partir des années 30 par les chemins de fer et totalement abandonnée en France au début des années 50 

 

" Il s’agissait au départ d’autocars au long capot comme cela se faisait à l’époque qui avaient évolué vers des formes finalement très voisines de celles de ce métro avec une capacité d’accueil limitée mais sans espace visible dédié à la mécanique.

Leur appellation de Micheline tenait au fait qu’elles étaient chaussées de pneus Michelin. Elles avaient subsisté à l’aube des années cinquante mais les autorails en étaient revenus au roues en fer.

 

Pourquoi diable adoptait-on pour le métro une solution qui venait d’être abandonnée sur les grandes lignes ?"

Une des premières Micheline (Michelin) dans les années 30

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Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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