Catherinette

"Le terme de Catherinette est lié au culte de Catherine d’Alexandrie qui, au 4ème siècle, périt en martyre, déchirée par une roue garnie de pointes, pour avoir refusé les avances de l’empereur Maximilien.

Ce culte se propage en occident au 13ème siècle et, au 19ème siècle, prend naissance une fête catholique à caractère social : désormais, les jeunes filles prient sainte Catherine « pourvoyeuse de maris et patronne des fileuses » et si, en dépit de leurs dévotions, elles n’ont pas trouvé un « parti » à l’âge de 25 ans, elles sont invitées à le faire savoir le jour dévolu à la sainte en arborant un chapeau jaune (couleur du mariage manqué) et vert (signe d’espérance)."

...

"« Coiffer sainte Catherine » (c’est l’expression consacrée bien que le port de la coiffe exubérante aie plutôt pour effet de décoiffer les prétendantes au titre) constitue donc à la fois l’aveu de son âge, de son état physique intime et une forme d’appel à candidature auprès de postulants ayant de « bonnes intentions » c’est-dire celles de convoler en « justes noces » (pas comme ce mufle de Maximilien…)."

"Quel est le degré de survivance de cette tradition récente au début du 21ème siècle ? Il est difficile de le déterminer en l’absence d’études minutieuses portant sur ce sujet. Au vu de la fréquence décroissante des reportages télévisés consacrés aux Catherinettes, on peut en déduire que l’âge d’or est révolu, celui ou l’archevêque de Paris célébrait solennellement les « vraies jeunes filles » de 25 ans en la cathédrale Notre Dame le 5 décembre 1941."

"... ma dernière vision de Catherinettes remonte à l’année 1969. Dans cette chronique, je vais m’efforcer de recréer le contexte dans lequel ce bref spectacle me fut donné et de tenter d’y trouver l’explication au déclin des Catherinettes."

 

 

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

Pour faire un commentaire, une suggestion, une critique, cliquez sur ce lien