Disquaire

Intérieur d'un magasin de disques vinyle

 

"Il est des métiers présents de longue date dans les villes et les campagnes de France dont le nombre s'est considérablement amenuisé, voire qui ont complètement disparu durant la seconde moitié du vingtième siècle.

 

Dans d'autres chroniques, j'ai ainsi évoqué:

 

  • les colporteurs (en province) et les marchandes de quatre saisons (à Paris), métiers disparus,

  • les droguistes dont les commerces, réduits à portion congrue, ont subi les effets de la création de zones commerciales aux abords des villes.

 

 

Le cas des disquaires est différent. Par disquaire, j'entends des professionnels indépendants et compétents, parfois passionnés de musique, capables de prodiguer des conseils à leurs clients.

 

 

Si la commercialisation des enregistrements musicaux commence dès la fin du dix-neuvième siècle, l'existence de commerces dédiés n’apparaît qu'au début des années cinquante. Le nombre de disquaires atteint son apogée au début des années quatre-vingt puis s'écroule inexorablement.

 

J'ai considéré successivement quatre étapes:

 

  • la vente de disques comme un élément accessoire par des boutiques dédiées à d'autres produits et l'apparition des premiers disquaires (1954),

  • la montée en puissance des disquaires devenus à la culture musicale ce que sont les libraires à la culture littéraire (1965),

  • l'apogée des disquaires et l'arrivée des disques compacts supposés provoquer un renouvellement du marché (1983),

  • la diminution rapide des enseignes dans un rapport de 10 à 1 et les chemins empruntés par les «rescapés» pour pérenniser leur activité (2016).

 

 

En l'absence de tout livre, de toute étude couvrant ce cycle s'étendant sur les soixante dernières années et en présence de références rares et parfois contradictoires, sur internet, je n'ai guère pu valider ni enrichir mon souvenir en ce qui concerne les trois premières étapes."

 

Textes entre guillemets extraits de l'Abécédaire d'un baby-boomer

 

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