Feux de voitures

1990 Se faire voir

Indicateur de feux de brouillard (éteints, allumés)

"  Se faire voir, se faire bien voir en toutes circonstances et pas seulement la nuit est une préoccupation qui trouve sa première concrétisation par l'obligation d'équipement de un ou deux feux puissants à l'arrière des voitures en 1990.

Phare antibrouillard à droite sur 4CV 1952

Dans les années cinquante, les antibrouillards à l'avant équipaient en série certaines voitures mais ils n'étaient pas toujours en couple. Renault plaçait à droite son unique antibrouillard sur certaines versions de la 4CV (pour mieux discerner le fossé?) tandis que Panhard en faisait le seul élément de la calandre de sa Dyna en le montant bien au centre, renonçant d'ailleurs à tout équipement antibrouillard à partir de 1959.

Phare antibrouillard central sur Dyna Panhard

Ces équipements permettaient de mieux voir mais, comme dans le cas de la 202 avec ses phares groupés au centre, pouvaient induire en erreur les autres automobilistes (voiture ou deux roues?). Raison pour laquelle la réglementation laissera ultérieurement le choix entre un couple de phares éloignés et rien du tout.

On peut toutefois regretter que la monte en option ne soit pas imposée aux constructeurs et que cet équipement de sécurité ne soit souvent livré qu'associé à des véhicules parés de fioritures.

Après avoir traité le brouillard, on se penchera ensuite sur l'éclairage de jour même par temps clair. Une expérimentation sera conduite dans les Landes en 1999 avec comme slogan «en plein jour, roulez éclairés». Les résultats en matière de réduction des accidents ne seront semble t'il pas flagrants: l'éclairage de la voiture ne fait pas tout, celui du conducteur compte plus encore … De plus le coût de la surconsommation en carburant estimé de 0,9 à 1,7% n'aidera pas à promouvoir une généralisation. L'utilisation des feux de croisement dans la plage diurne restera donc réservée aux situations de brouillard, de temps très couvert et de forte pluie.

Diodes sur DS3 2009

La technologie des diodes électroluminescentes (leds), bien moins dispendieuse en énergie et utilisée comme un ornement esthétique, aura plus tard raison de ces réticences avec notamment la production par Citroën de la DS3 à partir de 2009. La monte en série de cet équipement deviendra ensuite obligatoire sans que toutefois cette solution ne soit imposée au parc préexistant.

Pour être complets, ajoutons que la qualité de l'éclairage aura fait l'objet d'améliorations continues. Ainsi, les phares directionnels apparus sur la DS en 1967 continueront à équiper des véhicules et le recours au xénon augmentera sensiblement la luminosité. Néanmoins, dans les deux cas ces équipements seront réservés à des véhicules onéreux.

Il en ira de même de l'introduction d'automatismes tels que l'allumage automatique des feux de croisement en fonction du niveau d'obscurité et, plus encore, de l'adaptation feux de croisement/ feux de route pour éviter l'éblouissement des conducteurs que l'on croise.

 

Je pourrais également évoquer l'utilisation de radars et de caméras associés à des logiciels sophistiqués permettant de pallier la maladresse ou la distraction des conducteurs (réalisation de créneau, évitement d'obstacle …).

 

Mais nous sommes déjà loin, bien loin, de l'équipement électrique de bicyclette de la 2CV de 1949 avec laquelle nous avons commencé ce périple."

 

Chronique publiée en janvier 2017

 

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